Et c’est vrai que le gouvernement semble un peu
paniquer dès lors que trois représentants d’une micro association
« verte » donnent de la voix.
On l’a vu lors
du salon de la chasse de Rambouillet.
Il suffit qu’une
poignée de militants relayés par Yann Arthus-Bertrand
menacent de s’enchaîner (!) dans le parc du château
pour que la présidence décide illico d’arrêter le
chantier et de déplacer le Salon vers le haras de
Bréviaires.
L’argument des contestataires était que le
parc du Château de Rambouillet était classé Natura
2000 et que, partant, en faisant quelques travaux de
terrassement, on allait bouleverser le milieu.
C’est vrai
qu’une pelleteuse peut malencontreusement faire
décéder quelques vers de terre, trois chenilles et sans
doute un certain nombre de cloportes mais, à ce niveau
de l’argumentation, il faudrait interdire la circulation
sur les routes de France.
Les automobilistes sont des
tueurs en série de moucherons et de moustiques.
La
vérité c’est que cette association profondément antichasse
ne voulait pas de Salon à Rambouillet.
Elle a
d’ailleurs également tenté d’interdire sa tenue au haras
des Bréviaires.
L’affaire de Rambouillet est
symptomatique.
Le gouvernement est pétrifié dès
qu’un vert grogne.
Jean-Louis Borloo, tout en rondeur
ébouriffée, ne cesse de distribuer bons points, sourires
et encouragements aux associations fussent-elles fantomatiques.
Les subventions européennes pleuvent
sur les amis de la pipistrelle (une chauve-souris), les
compagnons de la sauterelle verte, les chevaliers du
hanneton.
Les chasseurs peuvent bien, par le biais de
leur fondation, restaurer marais et prés bas, faire par
exemple revenir le râle des genêts dans la plaine de
l’Authion (Anjou) tout le monde s’en fiche.
Si la
restauration du milieu porte la signature cynégétique,
les pouvoirs publics se détournent.
En revanche, si une
association écolo plante trois marguerites le préfet a les
larmes aux yeux.
Texte extrait du magazine « le Betteravier » N° 932 du 22 Juin
Article communiqué par Marc Descour.
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